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Journée mondiale de l’environnement 2025 : la lutte contre la pollution plastique, un défi pour la planète

La Journée mondiale de l’environnement, instaurée par l’Assemblée générale des Nations Unies en 1972, s’est imposée comme la principale plateforme internationale de sensibilisation et d’action en faveur de la planète. Son ambition va bien au-delà de la simple information : elle vise à mobiliser l’ensemble des acteurs – citoyens, gouvernements, entreprises et organisations – autour de défis environnementaux majeurs tels que la pollution, la dégradation des terres, la perte de biodiversité ou le changement climatique. Chaque année, cette journée met en avant un thème central pour encourager la prise de conscience, promouvoir des solutions concrètes et inciter à l’engagement collectif. 

Le 5 juin 2025, la Journée mondiale de l’environnement, placée sous l’égide du Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE), mettra à l’honneur la lutte contre la pollution plastique. Ce thème, plus que jamais d’actualité, mobilise la communauté internationale alors que les négociations pour un traité mondial sur le plastique progressent. En France et en Europe, la réduction de la consommation de plastique et l’amélioration du recyclage sont devenues des priorités, tant pour préserver la biodiversité que pour limiter les émissions de gaz à effet de serre. Mais où en sommes-nous vraiment ? État des lieux et perspectives.

La consommation de plastique en France et en Europe

Chaque année, la France consomme environ 4,8 millions de tonnes de plastique : un chiffre qui, s’il reste stable depuis quelques années, pèse lourdement sur l’environnement. L’Europe, quant à elle, représente près de 15 % de la consommation mondiale, avec une production annuelle de plastique de plus de 60 millions de tonnes.

Les principaux secteurs utilisateurs sont les emballages (près de 45 % de la consommation), l’industrie automobile, le bâtiment, et l’agroalimentaire. Malgré les efforts de réduction, la demande reste forte, notamment pour les usages à courte durée de vie et à usage unique. Et selon un rapport de l’OCDE, si la tendance actuelle se poursuit, la production mondiale de plastique pourrait tripler à l’horizon 2060 à 430 millions de tonnes

Cadre réglementaire : vers la fin du plastique à usage unique

Face à l’urgence environnementale, la France et l’Union européenne ont multiplié les initiatives législatives. La loi AGEC (Anti-Gaspillage pour une Économie Circulaire) fixe des objectifs ambitieux : fin de la mise sur le marché des emballages plastiques à usage unique d’ici 2040, généralisation du tri à la source, et obligation d’incorporer des matières recyclées dans de nombreux produits.

Au niveau européen, la directive SUP (Single Use Plastics) interdit depuis 2021 plusieurs produits plastiques à usage unique (pailles, couverts, cotons-tiges…). L’Union s’est également dotée d’une « taxe plastique » : chaque État membre doit désormais verser une contribution proportionnelle à la quantité de déchets d’emballages plastiques non recyclés, incitant à accélérer la transition.

Les objectifs sont clairs : 50 % de recyclage des emballages plastiques en 2025, 55 % en 2030. La France vise, elle, 100 % de plastiques recyclés d’ici 2025, un cap ambitieux qui nécessite la mobilisation de tous les acteurs.

Le recyclage du plastique : état des lieux, perspectives et défis à relever

Des progrès notables ont été accomplis ces dernières années. En France, le taux de recyclage des emballages plastiques ménagers a atteint 32 % en 2023, contre 26 % en 2018. L’extension des consignes de tri (bac jaune généralisé fin 2024) devrait permettre d’augmenter encore ces chiffres.

Les industriels s’engagent également : le label MORE (MObilisés pour REcycler) distingue les entreprises qui réincorporent des plastiques recyclés dans leurs produits. En 2024, près de 800 000 tonnes de plastiques recyclés ont été utilisées dans l’industrie française, un record.

Mais le chemin reste long. Certains plastiques, complexes ou souillés, restent difficilement recyclables. L’innovation (recyclage chimique, nouveaux matériaux) et l’écoconception sont des leviers essentiels pour améliorer la situation.

Malgré les avancées, de nombreux défis persistent.

  • Le recyclage : Tous les plastiques ne sont pas recyclables en l’état. Les emballages multicouches, les plastiques souillés ou les objets de petite taille échappent encore largement à la filière.
  • La collecte : Si le tri s’améliore à domicile, la collecte hors foyer (espaces publics, entreprises) reste insuffisante.
  • La réduction à la source : Le meilleur déchet est celui qu’on ne produit pas. Développer le réemploi, l’écoconception et la sobriété dans la consommation sont des priorités.
  • L’engagement collectif : Les consommateurs, les entreprises, les collectivités et les pouvoirs publics doivent agir de concert pour bâtir une économie circulaire.

Conclusion

À travers des campagnes mondiales, des événements locaux et des initiatives innovantes, la Journée mondiale de l’environnement rappelle que la protection de la nature est une responsabilité partagée et qu’il est essentiel d’agir ensemble pour bâtir un avenir plus sain et durable. Et il y a urgence à agir contre la pollution plastique. Si la France et l’Europe ont pris des mesures fortes, le défi reste immense : il s’agit non seulement de recycler plus, mais surtout de consommer moins et mieux. L’innovation, la mobilisation citoyenne et la coopération internationale seront les clés pour bâtir un avenir sans pollution plastique. À chacun d’y prendre part, pour la planète et pour les générations futures.
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